J'aimerais rappeler quelques souvenirs de notre vie commune:
Tout a débuté le 6 février 1935, il y a donc 73 ans.
Nous avions fait connaissance à Chez-le-Bart chez nos parents car Made était la chère amie d'Amy.
Puis nous nous sommes rencontrés en ville où nous avons fait des bords sur les quais.
Le 6 février 35 nous nous sommes promenés au-dessus de Saint-Blaise, aux Roches de Châtillon, et là nous avons fait des projets d'avenir.
Cette date du 6 février est restée précieuse.
En hiver 1938-39 j'ai fait un semestre de médecine à Bâle alors que Made perfectionnait l'allemand chez les Frisching à Fribourg en Brisgau.
Nous nous rencontrions tous les weekend soit à Bâle soit à Fribourg.
Mars 39: mariage d'Amy. A cette occasion nous nous sommes fiancés officiellement.
En avril 39 le père de Made nous a offert un voyage à Munich.
Il avait de l'argent en Allemagne alors qu'Hitler interdisait qu'on le sorte. Il fallait le consommer sur place.
Nous en avons bien profité
En Mai-juin-juillet nous avons fait nos visites de fiancaille.
Je me souviens que ma grand-maman Agnès tenait à ce que nous fassions des visites à ses cousines Pourtalès:
à Bevaix Jean de Chambrier, à La Lance, à Marin Louis de Meuron.
Il ne restait plus qu'à nous marier. Or je n'avais pas terminé mes études de médecine !
Comme c'était la guerre, tout devenait possible. J'étais continuellement mobilisé.
Or le 21 juin 1941, Hitler a la bonne idée de partir en guerre contre les soviets.
Tout change pour nous en Suisse car l'armée allemande a autre chose à faire que d'envahir la Suisse.
On démobilise pour la première fois le 10 juillet 41 et à partir de cette date nous faisons des relèves ce qui veut dire que les régiments frontière occupents la frontière à tour de rôle.
Nous pouvons nous marier entre deux relèves, le 26 juillet 1941, au temple de Saint-Aubin, par le pasteur Terrisse.
Par un camarade d'étude j'arriverai à louer un petit appartement au 5ème étage du no 26 de la rue St-Leger à Genève, où je prépare mes examens finaux qui ont lieu en juin 42.
Le 26 juillet 42 nous avons notre premier enfant Marie, exactement un ans après notre mariage.
Pendant toute la guerre nous arriverons à subvenir à nos besoins grace à la caisse de compensation et le petit salaire d'interne.
Il faut dire que Made est très économe et que s'il le fallkait nous avions nos parents derrière nous.
Spécialement les accouchements ont toujours eu lieu à l'hôpital de la Béroche dont mon père est le médecin chef.
A ces occasions je peux loger chez mes parents avec les enfants aînés.
A partir de 1953 nous avons pu vivre au Pertuis, d'abord comme locataire, puis comme héritiers de la famille Merveilleux.
Made y a élevé ses cinq enfants, pas trop mal je trouve !
Notre vie commune a été grandement facilitée par la grandeur de notre appartement et par le fait que nous vivions à la campagne, à proximité de la ville.
Notre vie conjugale et familliale ont été bénies par le Tout-Puissant qu'avait invoqué le pasteur Terrisse au temple de Saint-Aubin le 26 juillet 41.
Nous n'avonjs pas eu de gros accrocs dans notre vie conjugale. Quel privilège !
Nos enfants nous font honneur. Quel Privilège !
Nos petits-enfants et arrière petits enfants ont l'aior de suivre le bon chemin. Quel privilège !
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